La montagne Sainte-Victoire est un des paysages emblématiques des Bouches-du-Rhône. Les limites de l’unité paysagère sont au nord la RD10 et le piémont du plateau du Cengle au sud.
La montagne Sainte-Victoire est un des paysages emblématiques des Bouches-du-Rhône. Les limites de l’unité paysagère sont au nord la RD10 et le piémont du plateau du Cengle au sud.
Les adrechs du Petit Sambuc, la Tête du Marquis et la Keyrié sont ainsi rattachés à l’unité paysagère du massif du Concors et Bèdes Vautubière.
Les limites de l’unité paysagère de la montagne Sainte-Victoire sont au nord la RD10 et le piémont du plateau du Cengle au sud.
La montagne Sainte-Victoire est un des paysages emblématiques des Bouches-du-Rhône par la fascination qu’elle a notamment exercé sur nombre d’artistes. S’il est difficile de parler de la Sainte-Victoire sans évoquer Paul Cézanne, elle a inspiré d’autres peintres et écrivains.
Paysage emblématique aussi dans ce qu’elle marque les horizons du département. Depuis l’ouest, le sud ou l’est, sa silhouette se dresse au-dessus de l’horizon, véritable figure de proue étincelante par le blanc de ses calcaires qui s’imprègnent des couleurs du jour et du temps.
Mais la montagne Sainte-Victoire ne se limite pas aux abrupts rocheux, elle recèle également une multitude de paysages agraires autour de villages ou de hameaux lovés dans leur écrin boisé.
Image forte, identitaire du pays d’Aix, la montagne Sainte-Victoire n’est pas seulement l’un des plus beaux sites géologiques de la Provence. C’est l’un de ces lieux magiques hanté de mythologies dont l’universalité a été signifiée au travers du génie de Cézanne. Bien lisible dans le grand paysage, l’extraordinaire masse minérale de la montagne se détache du piédestal du plateau du Cengle.
Le monument naturel a été révélé au monde comme une œuvre d’art par la force du génie de Cézanne, dont le nom est indissociable de la montagne Sainte-Victoire.
Jacqueline de Romilly a su faire partager l’enthousiasme de ses promenades autour de la montagne Sainte-Victoire « Cézanne a peint indéfiniment la masse claire de la montagne, comme une apparition, comme un but, comme une fin vers laquelle tout converge. C’est le miracle de Sainte-Victoire que cette luminosité de pur rocher et cette façon qu’elle a de se détacher, précise et légère, au-dessus de tout le reste, attirant ainsi le regard ».
Francis Ponge en 1958 : « À tout seigneur tout honneur. Et donc à cette masse calcaire marmoréenne, de formes aujourd’hui magnanimement adoucies, qui culmine à mille cent mètres, dressant entre deux torrents du bassin de l’Arc sa paroi formidablement abrupte du côté du sud(…) Que serions-nous devenus sans elle ? »
Raymond Jean : « Étrange montagne, dressée dans un pays de plaines et de collines, à la fois objet de lumière et point de convergence des regards, rempart, sauvegarde, horizon, signe et monument de la nature… »
La première représentation de la montagne Sainte- Victoire est anonyme et datée de 1686. La montagne figure en arrière-plan lointain dans une représentation de la chartreuse de Sainte-Marthe. La Sainte-Victoire n’est peinte pour elle-même qu’à partir de 1825 par Granet. Paul Guigou sera également inspiré par la montagne. Les artistes de l’École Provençale, Loubon, Grésy, Eygalières, reprendront inlassablement ce thème. Mais c’est le génie de Cézanne (1839-1906) qui l’immortalisera. Paul Cézanne écrivait à Joachim Gasquet : “Regardez cette Sainte-Victoire, quel élan ! Quelle soif impérieuse de soleil ! Et quelle mélancolie, le soir quand toute cette pesanteur retombe ! Ces blocs étaient du feu… Il y a encore du feu en eux… »
Les sous-unités paysagères individualisent des paysages qui composent une unité paysagère et font valoir des spécificités au sein de l’unité.
Les oppositions sont marquées entre l’ubac au long versant boisé et l’adret avec l’abrupt vertigineux de sa falaise. Le triangle de la falaise ouest domine Aix. Vers l’est, la falaise s’amenuise lentement en un long glacis en arc de cercle ceinturant la Haute Vallée de l’Arc.
Ces espaces sont spectaculaires, rudes, sauvages, d’une richesse biotique exceptionnelle. Ils furent mis à mal par le violent incendie d’août 1989 sur le versant et le piémont sud. Une importante opération de réhabilitation paysagère a porté ses fruits. La physionomie et les ambiances ont évolué avec de larges ouvertures qui offrent une découverte encore plus spectaculaire du paysage minéral et la mise en valeur de versants d’anciennes restanques.
Les collines s’étirent jusqu’au village de Puyloubier, dont le centre est intégré à l’unité paysagère de la Haute Vallée de l’Arc.
À l’extrémité orientale, le plateau de Pourrières est un secteur sauvage et désertique de garrigues rases, de chênaies vertes et blanches, de chênes kermès et de bosquets de pins pignons. Au nord-est, il annonce les paysages des plateaux du Haut Var.
Aux avant-postes de la montagne dont elle semble le symétrique à l’horizontale, cette dalle doucement incurvée domine en belvédère la vallée de l’Arc. Le plateau cultivé et les légers bombements de garrigue contrastent avec la falaise de la chaîne centrale et composent un paysage d’une grande harmonie. Le versant sud, dénudé, est un chaos d’un grand pittoresque avec des blocs écroulés sur une pente d’argiles rouges ravinées. Il ne faut pas oublier les quelques mas, témoins d’une occupation très ancienne : le domaine de Bayle est d’origine médiévale.
Ce linéaire de petites cuestas à la crête régulière s’étire d’ouest en est. Situées au sud-ouest du Cengle, ces collines constituent une zone de transition avec la haute vallée de l’Arc, au-dessus de la plaine de Rousset. Couvertes d’une garrigue rase et de bosquets de pins, elles forment l’avant-plan du Cengle et délimitent autant de petits bassins cultivés très pittoresques : la Bégude, Banette, la Cardeline et la Galinière, du nom des mas, cabanons et domaines qui les occupent. Le village de Rousset s’adosse au relief et domine la plaine. Châteauneuf-Le-Rouge s’étale dans la petite dépression cultivée qui sépare les collines en piémont du Cengle. Le réseau de restanques d’oliviers et de vignes qui zèbre les collines est peu à peu grignoté par une urbanisation pavillonnaire diffuse.
Au nord et à l’ouest, la masse imposante de la montagne et l’incurvation de l’amphithéâtre de Bramefan, rebord extrême du Cengle, bloquent les vues. De somptueux panoramas se dégagent vers le sud jusqu’au Mont-Aurélien. Terres rouges des bas-versants, vert sombre, blanc et gris du chaos rocheux et des touffes de pins composent un paysage fortement contrasté et très harmonieux.
Enserré dans un écrin de collines boisées, ce terroir de vignes et de prairies est partiellement mité sur ses franges par un habitat diffus. Il forme le premier plan d’une des vues les plus pittoresques sur la montagne. Le parcellaire cultivé, cloisonné par des haies de mûriers et ponctué de cyprès, contraste avec les versants d’argiles rouges érodées du Cengle et avec l’arrière-plan boisé de Roques-Hautes dominé par la falaise centrale.
Trois secteurs différenciés le composent :
Gorges impressionnantes, sites archéologiques, succession de deux barrages et plans d’eau composent un paysage exceptionnel fortement contrasté.
Un plateau boisé de pins d’Alep et de chênes verts sur une garrigue à romarin sépare la montagne de la ville d’Aix-en-Provence. Cet espace est d’une grande importance dans la perception visuelle depuis l’ouest. Selon cet axe, ce site sombre sert d’appui au prisme rocheux de la montagne. Le patrimoine est riche : les carrières de Bibémus, le Château-Noir, motifs privilégiés de Cézanne, le village de Saint-Marc-Jaumegarde et son château. Autant de sites très fréquentés par les Aixois pour leurs panoramas remarquables sur la ville, le vallon des Infernets et la montagne.
Les versants d’ubac très boisés dominent en pente douce la vallée de Vauvenargues. Le paysage boisé contraste avec les adrets secs et rocheux. L’amont de la vallée de la Cause est un lieu de résidence avec des terrasses d’oliviers, des vergers et des pâtures. Le paysage est remarquable. Le village de Vauvenargues à mi-pente sur l’adret fait face au château perché sur un promontoire au-dessus de la Cause. La ripisylve souligne le cours de la rivière.
Vers l’est, la vallée se resserre et grimpe par paliers rocheux jusqu’au col des Portes. Le plan du Puits-d’Auzon, ancien domaine pastoral, compose un paysage remarquable au pied du Pic des Mouches.
C’est un paysage de petites vallées sèches, cultivées en petites parcelles imbriquées dans les boisements et les collines. La déprise agricole est visible et les friches s’étendent sous la forte pression foncière.
Sur le plateau du Cengle, une trame lâche de haies couvre les cuvettes. Le petit parcellaire cultivé se serre autour des mas. Les pâtures à moutons occupent les sols caillouteux. Le paysage agraire de la vallée de Vauvenargues est une composition hétérogène de friches, d’oliviers sur restanques, de vignes et de céréales. Autour du Tholonet et dans la plaine de Beaurecueil, la polyculture subsiste avec des céréales, du maraîchage et le vignoble de l’AOC « Palette ». Le finage est morcelé, semé de petits mas et de cabanons.
De vastes surfaces de céréales, de vignes et de fourrages s’étendent autour de Châteauneuf-le-Rouge.
Les villages et le patrimoine bâti : chaque finage s’organise à partir d’un hameau aggloméré autour d’un château avec quelques bastides et mas dispersés. Il en est ainsi à Saint-Antonin-sur-Bayon, Beaurecueil, Le Tholonet, Vauvenargues, Saint-Marc-Jaumegarde.
Des hameaux (Les Bonfillons, Les Artauds, Le Bouquet et Palette) se sont développés autour de grandes propriétés ou le long d’un axe de circulation.
Les éléments d’accompagnement : des mas et des bastides structurent le paysage : arbres d’alignement ou isolés, jardins, pigeonniers, puits, portes d’entrées, clôtures et haies. Des oratoires et des chapelles marquent les flancs de la montagne. Ils soulignent le caractère sacré des lieux. Ils accompagnaient autrefois le parcours des pèlerins vers l’ermitage du sommet.
Saint-Antonin s’est établi sur un léger éperon qui domine la vallée du Bayon. Il est surplombé par la falaise sud de la Sainte-Victoire et par l’oppidum et la colline du Devançon. C’est la seule commune au cœur du massif où l’on ressent à ce point la présence de la montagne. Autour d’une bastide du XVIIIe siècle se serrent l’église de la même époque, l’école et la mairie.
Le hameau du Bouquet forme un ensemble pavillonnaire autour de quelques maisons anciennes.
Le Tholonet est construit à proximité du magnifique parc arboré du château du XVIIIe siècle dans un havre de fraîcheur. L’eau abondante de la Cause alimente bassins et fontaines. Le parc, aux majestueux alignements de platanes, est l’une des promenades favorites des Aixois.
Saint-Marc-Jaumegarde est un harmonieux ensemble bâti autour de son magnifique château du XVIe siècle, sa mairie et son école, situés non loin du ruisseau du Prignon.
Le hameau des Bonfillons serre ses maisons autour d’une ruelle et d’une placette. Un habitat pavillonnaire s’est implanté au Plan-de-l’Orgue.
Vauvenargues est implanté en position légèrement dominante, à mi-pente sur l’adret de la vallée de l’Infernet, face à la montagne. Le château du XVIIe siècle qui barre la vallée attire le regard.
La montagne Sainte-Victoire présente d’importants contrastes qui en font son originalité et sa richesse écologique.
Une opposition entre flore méditerranéenne et flore montagnarde. Le secteur est globalement caractérisé par une flore méditerranéenne, parfois exposée à des conditions xériques extrêmes. Mais l’altitude de la montagne permet également de trouver une forte influence climatique montagnarde mise en évidence par la présence d’espèces méditerranéo-montagnardes présentes en Haute-Provence, telles que le genêt de Lobel (Genista lobelii) et la santoline de Provence (Santolina decumbens). Les pinèdes à pins d’Alep et les garrigues affichent toujours des surfaces importantes, surtout en adret. Les pelouses sont également très présentes, issues de l’héritage du pastoralisme ; pelouse à brachypode rameux (Brachypodium ramosum), pelouse à stipe chevelue (Stipa capillata) sur les crêtes ou à brome érigé (Bromus erectus) dans les lisières boisées.
Enfin, cette unité renferme également des milieux humides très intéressants sur le plateau du Cengle : sources du Bayon, suintements dans le secteur du col des Portes et systèmes de mares temporaires et de prairies humides sur tout le plateau. Tous ces milieux renferment une flore remarquable : orchis d’Occitanie (Dactylorhiza elata var. occitanica), ophioglosse commun (Ophioglossum vulgatum), polygale grêle (Polygala exilis)…
Pour la faune, la variété des milieux et les vastes espaces naturels de ce territoire sont sources d’une grande diversité : le criquet hérisson, espèce endémique de Provence, l’aigle de Bonelli, l’aigle royal ou encore le loup, ainsi qu’une multitude de papillons patrimoniaux (diane, proserpine, azuré du serpolet, zygène cendrée…).
Les atouts et fragilités de la montagne Sainte-Victoire sont intimement liés à la qualité de ses paysages de nature et de ses terroirs. Sa naturalité et sa minéralité ont exercé, et exercent encore, une fascination auprès d’artistes. Sa qualité paysagère est reconnue par le label Grand Site de France mais cette montagne est aux portes de la métropole d’Aix-en-Provence et desservie par l’autoroute A8. Cette position peut être à l’origine de pressions urbaines aux franges du périmètre du site classé.
La montagne offre des lieux de pratiques sportives adaptées à tous, des amateurs aux experts, dans un cadre exceptionnel (randonnée, escalade), des paysages contrastés et variés porteurs de tourisme de découverte et culturel, né de sa renommée internationale avec l’inlassable travail pictural de Paul Cézanne ou littéraire d’Emile Zola. Elle offre également le cadre paysager d’un habitat rural aux portes d’une grande agglomération.
• Les atouts
• Les fragilités
• Carte des infrastructures
La morphologie d’anticlinal compact de la montagne a contraint le réseau routier qui s’est inséré dans ce que le relief offrait comme possibilités. Les routes empruntent les vallons ou les espaces en plateau.
Exceptions faites de l’autoroute A8 qui traverse à la marge l’unité paysagère et de la RD7N, les axes de déplacement sont des routes peu larges et sinueuses. Trois axes sont orientés est-ouest et suivent l’orientation donnée par le relief. La RD10 et la RD17 empruntent les vallons et vallées creusées respectivement par la Cause et le Bayon.
La RD7N, ancienne RN7, circule au pied du plateau du Cengle. Cet axe très emprunté (jusqu’à 16 000 véhicules par jour*) offre de larges panoramas sur la vallée de l’Arc quand les autres routes de l’unité traversent les paysages plus intimes des fonds de vallons ou des petites vallées.
Les longues portions rectilignes de la D7N mettent en scène les paysages ouverts des vignobles et des champs de céréales traversés. Les zones bâties sont souvent masquées par une végétation arborescente et se devinent furtivement derrière la végétation. En 2021, la route fait l’objet de travaux de requalification et d’un recalibrage de la chaussée pour être conforme au trafic supporté.
L’autoroute A8 a profité de la cluse de l’Arc pour trouver un point de passage. Implanté en surplomb, il se détache du profil resserré et étroit des gorges ; impression ressentie en circulant sur le tracé historique de la D7N qui empruntait le fond de la cluse.
Les évolutions constatées permettent d’établir les enjeux. Les enjeux sont les aspects des évolutions qui préoccupent les acteurs du territoire, les gestionnaires et/ou les populations.
La montagne est le relief structurant majeur de l’est du département. Elle marque l’horizon du Pays d’Aix et est en covisibilité proche ou lointaine avec les plaines alentour et les autres massifs comme l’Étoile, le Régagnas et la Sainte-Baume.
La chaîne principale comme les versants des contreforts (Cengle, Bibémus…) sont ainsi en covisibilité avec les espaces urbains et les terroirs périphériques. Ces espaces fortement perçus sont donc extrêmement sensibles.
Les modifications des structures paysagères et les changements du couvert végétal, du fait d’une utilisation ou d’une occupation nouvelle des espaces, ont une incidence majeure sur la perception visuelle des sites.
Les perspectives majeures des grands panoramas et l’ouverture ou le cloisonnement des paysages ménagent de beaux effets de découverte sur la Sainte-Victoire, en particulier à partir des routes d’accès et dans le parcours du site. Il y a une sensibilité particulière des premiers plans et des arrières-plans dans ces perspectives depuis l’ouest, le sud-ouest, le nord-ouest et le sud-est.
L’ensemble de l’unité de paysage est d’une sensibilité majeure par rapport à l’implantation d’éoliennes.
Les milieux exceptionnels de la montagne Sainte-Victoire sont d’un très grand intérêt biotique : sols squelettiques, milieux rupestres, pinèdes, garrigues et ripisylves des vallons. Ces espaces naturels, très sensibles à la surfréquentation, présentent un risque élevé d’incendie.
La qualité et la valeur paysagère de la montagne Sainte-Victoire sont aussi liées à ses formes urbaines. Si la diffusion de l’habitat est un processus relativement modéré, il a malgré tout eu lieu, notamment autour de Vauvenargues et Saint-Marc-Jaumegarde. Les extensions en périphérie des noyaux villageois peuvent désorganiser la structure urbaine du village groupé.
Ailleurs, sur l’adret de la montagne, les actions de gestion du patrimoine bâti engagées par le Grand Site montrent leur efficacité dans la préservation des paysages. Les modèles architecturaux sont en harmonie avec le vocabulaire traditionnel, même pour de petits habitats collectifs.
Les effets sur les paysages sont pluriels. S’ils se concentrent sur les espaces hors périmètre du site classé, ils sont en revanche les premiers plans perçus :
Au-delà de sa fonction économique, l’agriculture tient un rôle important dans le maintien de la valeur paysagère. Les paysages agricoles fonctionnent ici comme des respirations au cœur des boisements et participent à la gestion du risque incendie. Certains se découvrent au gré des parcours et ménagent des effets de surprise au cœur des espaces forestiers. Ils valorisent également une géomorphologie singulière, comme les vignes sur le plateau du Cengle.
L’activité agricole maintient une partie de la diversité des paysages avec les motifs paysagers de ses vignes et prairies. Elle porte aussi l’activité touristique notamment celle de découverte des vignobles et de leurs domaines. Elle met en valeur des éléments de relief que le couvert forestier estompe : fonds de vallons, replat dans une pente…
Véritable économie, elle maintient la vitalité des villages. Le Grand Site Concors Sainte-Victoire organise et gère l’accueil du public, avec notamment la mise en place de circuits de découverte thématiques (« sur les pas de Cézanne », les vignes sur les terres de Cézanne, les ocres de Bibémus…), ou encore les parcours de randonnée. De très nombreux parkings répartissent les flux de véhicules mais les enjeux se portent sur la pratique des espaces naturels car si l’accueil peut être regroupé et organisé et les chemins balisés, des « échappées » des sentiers restent malgré tout possibles. Toutefois, une partie en cœur de massif est interdite au public. Il s’agit des 140 hectares de la Réserve naturelle nationale géologique de Sainte-Victoire, créée en 1994 et située dans le Parc départemental de Roques-Hautes.
Les répercussions du grand incendie de 1989 ont été importantes, tant du point de vue écologique que psychologique, pour les populations riveraines et même au-delà.
32 ans après l’événement, la nature a montré sa capacité de résilience et de régénération spontanée. Le couvert forestier a repris sa place sur les pentes de la montagne.
Par ce qu’ils portent comme aménités, la préservation des espaces forestiers est un enjeu majeur pour la montagne Sainte-Victoire.
L’efficacité des mesures prises dans la gestion du risque et l’accueil du public ne doit pas faire oublier la fragilité de ces milieux.
Organiser les nouvelles extensions en assurant la cohérence entre formes historiques et nouvelles.
Ne pas déconstruire la silhouette d’un village par des volumes bâtis en rupture avec la trame urbaine (orientation, gabarit…).
S’appuyer sur des structures paysagères : ripisylves, alignements d’arbres, haies, boisements, etc.
Avoir une gestion économe des sols et encourager des formes urbaines compactes.
Limiter l’effet « mitage » des boisements en pensant densité et forme.
Assurer la continuité avec la trame urbaine existante.
Aménager les interfaces avec les milieux forestiers pour assurer leur préservation et limiter les risques pour les biens et les personnes.
Promouvoir une qualité architecturale conforme à l’identité locale pour éviter la répétition d’un modèle standardisé.
Éviter des matériaux et des couleurs étrangers aux palettes locales.
Aménager des coupures d’urbanisation pour éviter les continuums urbains et la perte de lecture des limites.
Composer les nouveaux paysages des abords.
Éviter la succession des zones d’activités et commerciales et aller dans le sens de leur mutualisation.
Contrôler l’affichage : enseignes, panneaux publicitaires…
Tenir compte des impacts sur les paysages : déboisement pour l’implantation de fermes photovoltaïques.
Encourager le solaire en toiture.
Tendre vers l’enfouissement des lignes HT et THT les plus prégnantes dans les perceptions : en crête, en plaine.
Poursuivre les actions du Grand Site Concors Sainte-Victoire pour l’insertion dans le paysage des aménagements de lutte contre les incendies : pistes DFCI, citernes…
Poursuivre les aménagements qui permettent les accès au site et les campagnes de sensibilisation auprès des usagers. Informer, communiquer pour faire connaître et respecter les milieux et habitats naturels ; y compris au sujet des espèces exotiques envahissantes (information des riverains).
Aménager pour préserver les milieux des dégradations liées à la fréquentation et aux pratiques de loisirs : piétinement, déchets, sentes sauvages…
Privilégier l’accès aux espaces de loisirs par des moyens alternatifs à la voiture : modes doux, navettes… pour limiter les besoins en aires de stationnement notamment.
Maintenir des espaces tampon entre les zones habitées et les boisements : prairies, parcelles cultivées…
Aider les éleveurs en place et accompagner les nouveaux projets.
Maintenir des surfaces suffisantes aux parcours.
Faciliter la mise en place d’équipements/bergeries, nouvelles zones de parcours…
Encourager une agriculture diversifiée qui participe à la multiplicité des paysages.
Soutenir l’agriculture de proximité pour la reconstitution des circuits courts et favoriser les pratiques extensives respectueuses de l’environnement..
Encourager la reconversion de friches en cultures.
Encourager la réhabilitation des bâtiments d’exploitation traditionnels et la préservation du petit patrimoine bâti : puits, cabanons, murs en pierre…
Organiser les nouvelles extensions en assurant la cohérence entre formes historiques et nouvelles.
Ne pas déconstruire la silhouette d’un village par des volumes bâtis en rupture avec la trame urbaine (orientation, gabarit…).
S’appuyer sur des structures paysagères : ripisylves, alignements d’arbres, haies, boisements, etc.
Avoir une gestion économe des sols et encourager des formes urbaines compactes.
Limiter l’effet « mitage » des boisements en pensant densité et forme.
Assurer la continuité avec la trame urbaine existante.
Aménager les interfaces avec les milieux forestiers pour assurer leur préservation et limiter les risques pour les biens et les personnes.
Promouvoir une qualité architecturale conforme à l’identité locale pour éviter la répétition d’un modèle standardisé.
Éviter des matériaux et des couleurs étrangers aux palettes locales.
Aménager des coupures d’urbanisation pour éviter les continuums urbains et la perte de lecture des limites.
Composer les nouveaux paysages des abords.
Éviter la succession des zones d’activités et commerciales et aller dans le sens de leur mutualisation.
Contrôler l’affichage : enseignes, panneaux publicitaires…
Tenir compte des impacts sur les paysages : déboisement pour l’implantation de fermes photovoltaïques.
Encourager le solaire en toiture.
Tendre vers l’enfouissement des lignes HT et THT les plus prégnantes dans les perceptions : en crête, en plaine.
Poursuivre les actions du Grand Site Concors Sainte-Victoire pour l’insertion dans le paysage des aménagements de lutte contre les incendies : pistes DFCI, citernes…
Poursuivre les aménagements qui permettent les accès au site et les campagnes de sensibilisation auprès des usagers. Informer, communiquer pour faire connaître et respecter les milieux et habitats naturels ; y compris au sujet des espèces exotiques envahissantes (information des riverains).
Aménager pour préserver les milieux des dégradations liées à la fréquentation et aux pratiques de loisirs : piétinement, déchets, sentes sauvages…
Privilégier l’accès aux espaces de loisirs par des moyens alternatifs à la voiture : modes doux, navettes… pour limiter les besoins en aires de stationnement notamment.
Maintenir des espaces tampon entre les zones habitées et les boisements : prairies, parcelles cultivées…
Aider les éleveurs en place et accompagner les nouveaux projets.
Maintenir des surfaces suffisantes aux parcours.
Faciliter la mise en place d’équipements/bergeries, nouvelles zones de parcours…
Encourager une agriculture diversifiée qui participe à la multiplicité des paysages.
Soutenir l’agriculture de proximité pour la reconstitution des circuits courts et favoriser les pratiques extensives respectueuses de l’environnement..
Encourager la reconversion de friches en cultures.
Encourager la réhabilitation des bâtiments d’exploitation traditionnels et la préservation du petit patrimoine bâti : puits, cabanons, murs en pierre…
Poursuivre les actions du Grand Site Concors Sainte-Victoire pour l’insertion dans le paysage des aménagements de lutte contre les incendies : pistes DFCI, citernes…
Poursuivre les aménagements qui permettent les accès au site et les campagnes de sensibilisation auprès des usagers. Informer, communiquer pour faire connaître et respecter les milieux et habitats naturels ; y compris au sujet des espèces exotiques envahissantes (information des riverains).
Aménager pour préserver les milieux des dégradations liées à la fréquentation et aux pratiques de loisirs : piétinement, déchets, sentes sauvages…
Privilégier l’accès aux espaces de loisirs par des moyens alternatifs à la voiture : modes doux, navettes… pour limiter les besoins en aires de stationnement notamment.
Maintenir des espaces tampon entre les zones habitées et les boisements : prairies, parcelles cultivées…
Hôtel du Département – 52 avenue de Saint Just, 13 256 Marseille Cedex 20