identité
paysagère

La Durance traverse les terres haut-alpines pour devenir une large vallée fertile entre le lac de Serre-Ponçon dans les Hautes-Alpes et la cluse Mirabeau dans les Bouches-du-Rhône.

Dimensions
10,50 km d'est en ouest et 4,75 km du nord au sud
Altitude maximale
316 m, relief entre la Durance et l'autoroute
Altitude minimale
00 m, dans le lit de la Durance à cluse Mirabeau
Superficie
10,35 km²
Population
893 habitants
(Insee 12/2020)
Relief
vallée

C’est passé la cluse de Mirabeau, que la Durance quitte définitivement ses attaches préalpines. Mais en amont, les limites administratives ont réservé au département des Bouches-du-Rhône l’extrémité méridionale de la vallée de la Moyenne Durance.

La Durance traverse les terres haut-alpines pour devenir une large vallée fertile entre le lac de Serre-Ponçon dans le département des Hautes-Alpes et la cluse Mirabeau dans les Bouches-du-Rhône. Dans cette vallée rythmée par ses évasements et resserrements, la Durance divague et sinue. Elle a creusé une vallée nourricière, véritable colonne vertébrale en termes de déplacements et d’économie pour les départements des Alpes du Sud : les Hautes-Alpes et les Alpes-de-Haute-Provence.

Cette petite unité paysagère a vu, dans les années 1960/1970, ses paysages profondément transformés avec la construction de l’autoroute A51, du canal EDF et du Centre d’Études Atomiques. Niché entre ces infrastructures, le village de Saint-Paul-Lez-Durance a peu de possibilités d’extensions.

Ses paysages sont marqués de ces infrastructures. Faisceau de paysages linéaires, la vallée ouvre vers le nord des vues dont les horizons sont dessinées par l’enchaînement des premiers sommets des Alpes. Vers le sud, l’ultime étranglement de la cluse de Mirabeau marque le seuil entre la vallée de la Moyenne Durance et celle de la Basse Durance.

L’unité paysagère de la Vallée de la Moyenne Durance est intimement liée à celle voisine du plateau de Cadarache, dans laquelle se trouvent le centre de recherches nucléaires.

Communes

Saint-Paul-Lez-Durance

Premières impressions

Site saisissant où les amples terrasses alluviales de la Durance viennent butter sur les puissants reliefs du massif du Concors. Au nord, en limite du département, la rivière hésite et se mêle aux flots lumineux du Verdon comme pour mieux entailler la montagne à la cluse de Mirabeau. Le sombre défilé est la porte symbolique vers le bas pays. Ce seuil est sanctifié par une chapelle, forcé par un pont puis par le long couloir du tunnel autoroutier… La vallée est une composition d’espaces fortement contrastés. Le cours sinueux et vagabond de la rivière et son lit majeur caillouteux sont bordés d’une riche forêt riveraine. Les vastes plans des terrasses cultivées composent un paysage ouvert de labours et de vergers. Les versants boisés des unités paysagères contiguës encadrent la vallée. La montagne de Lure et les Préalpes de Digne ferment les horizons dans le lointain, ample paysage à la majesté chantée par Giono.

 

Regards sur la moyenne Durance

Les écrivains

Frédéric Mistral – Mireille, chant III : « La Durance, chèvre impétueuse, farouche, vorace, qui dévore en passant les cades et les argousiers ».

Maurice Pezet – Durance et Lubéron, Provence inconnue – 1969 : « Quelques kilomètres suffisent, entre le nord et le sud, à séparer, par l’eau, deux Provences dont la structure géographique a façonné des hommes différents.(…) »

« La Durance scintille à nos pieds. Elle nous invite au voyage. Là-haut, se nouent la Provence parfumée et la Provence des cimes. Aire royale qui chante dans la blancheur des Alpes ; pays de chimère, de mirage et de dénuement ; grondements de torrents, coulées de miel et de lavande qui, depuis l’aube patriarcale se mêlent par la Durance, des pacages alpestres au royaume d’Arles ».

Mme de Sévigné : « Votre Durance a toujours quasi le diable au corps (…) Je souhaite tous les jours un peintre pour bien représenter l’étendue de toutes ces épouvantables beautés… »

Les peintres

Paul Guigou a plus particulièrement représenté le défilé de Mirabeau et le large espace caillouteux du lit vif.

Couleurs de l'unité

Bleu profond ou clair, gris argenté, émeraude des eaux de la Durance ; gris et blanc des falaises et des galets ; vert sombre des pinèdes et des chênaies ; verts, ocres et gris de la garrigue, vert pâle et camaïeux de bruns de la ripisylve au gré des saisons ; ocre rose et blanc des constructions ; ciels immenses …

sous-unités
paysagères

Les sous-unités paysagères individualisent des paysages qui composent une unité paysagère et font valoir des spécificités au sein de l’unité.

Les sous-unités ont été définies par l’atlas des paysages de 2006. De cet atlas sont retenues les sous-unités paysagères du site de Cadarache et du défilé de Mirabeau.

structureS
paysagèreS

Un paysage géomorphologique puissant et contrasté

À la confluence d’unités géomorphologiques puissantes, ce secteur de la Moyenne Durance est un lieu où se lisent des tensions intenses.

 

Les massifs dominants et le défilé de Mirabeau

Au nord, en Vaucluse, la structure néocomienne du massif de Beaumont prolonge le Lubéron. Vautubière, au nord-ouest du massif du Concors, fait face au massif de Beaumont à hauteur du défilé de Mirabeau. Cette cluse, accident géomorphologique majeur de la vallée, est creusée dans le pli anticlinal de Vautubière. Au droit de la cluse, les crêtes culminent à 590 m au nord (Saint Sépulcre) et 432 m au sud (Mourre de la Barque).

 

Le cours de la Durance

Une série de terrasses d’alluvions fluviatiles provenant de l’érosion alpine s’est constituée aux différentes époques quaternaires au-dessus du lit vif actuel. Les alluvions de la moyenne terrasse s’élèvent de 40 à 50 m au-dessus des alluvions modernes. La basse terrasse d’origine würmienne est constituée de cailloutis et de graviers cristallins et métamorphiques. Elle s’abaisse progressivement d’est en ouest jusqu’au niveau de la cluse. Le lit mineur est partiellement rempli d’alluvions récentes : galets, cailloutis et limons. Le cours de la rivière fluctue au gré des crues.

 

Un paysage agraire relictuel

Les piémonts et les versants striés de restanques des terrasses alluviales étaient autrefois intensément mis en valeur. La trame des murs, encore lisible, témoigne de cette époque où la moindre parcelle était cultivée. La richesse des terres alluviales autorisait une polyculture d’oliviers, de vergers, de vignes et de cultures de plein champ irriguées.

Sur le plateau du domaine de Cadarache, les chênes truffiers sont prépondérants. Des alignements de cèdres marquent les limites parcellaires et l’entrée du château. Le paysage forestier annonce ici la proximité des plans du Haut-Var.

 

Le paysage végétal spontané reflet des oppositions topographiques

La cluse de Mirabeau sépare la Moyenne Durance, orientée nord-sud, de la Basse Durance, est-ouest. Elle est une limite climatique entre les influences de Basse Provence et bas-alpines. Ces influences, associées à l’humidité de la rivière, ont favorisé l’émergence de biotopes multiples et variés d’intérêt majeur et autant de paysages typés et étagés. Des paysages contrastés se juxtaposent ainsi :

La forêt riveraine, souvent exubérante, riche en espèces : peupliers blancs et noirs accompagnés de saules, de chênes blancs et d’ormes. Les arbres de la ripisylve surmontent de belles strates arbustives et herbacées.

Les espaces d’eaux stagnantes ou calmes sont bordés de roselières et de scirpaies (étang de Beaumont), sur les rives et aux abords de la retenue de Cadarache. Des mares à potamots et à algues constituent un autre élément important du paysage aquatique.

Les étendues de galets et de limons du lit vif forment un paysage caractéristique et pittoresque à la végétation maigre et éparse du fait des divagations des eaux en période de crues.

La végétation naturelle des talus de raccordement entre les terrasses alluviales et celle des espaces intersticiels entre les versants collinaires et la forêt riveraine associent chênes verts et chênes blancs aux ormeaux, frênes, aulnes, saules, peupliers blancs et noirs.

Sur les versants calcaires, les boisements de chênes, la garrigue à romarin et les bosquets de pins d’Alep sont représentatifs des paysages des collines.

 

Le paysage bâti

Le village de Saint-Paul-Lez-Durance, petit bourg compact en belvédère sur la rivière, s’est retrouvé coincé entre autoroute et canal. Une petite zone d’activités et un habitat pavillonnaire diffus se sont développés sur le piémont et le versant. Le château de Cadarache et sa chapelle dominent l’aval de la confluence avec le Verdon.

Les infrastructures sont ici les éléments majeurs et déstructurants du paysage :

  • Lignes THT qui traversent la vallée,
  • L’autoroute A51 dans le lit vif en remblai,
  • Le ruban du canal EDF parcourt la vallée depuis la retenue de Cadarache.

caractérisation
paysagère

La couverture végétale 2006 La couverture végétale  2018

• focus sur les milieux naturels

Les milieux naturels de cette unité paysagère sont marqués par le lit de la Durance et ses abords. La Durance est une rivière de type méditerranéene dite « en tresses », caractérisée par ses iscles graveleux et ses multiples bras qui sillonnent entre les iscles sur un lit très large.

Elle présente un régime mixte pluvio-nival, à la fois influencé par les apports pluviométriques liés à la fonte des neiges en zones alpines et montagnardes et par les apports irréguliers du climat méditerranéen. Ce contexte fait qu’elle présentait, par le passé, à la fois des crues catastrophiques en automne et surtout au printemps et des étiages sévères en été et en hiver. Les importants aménagements hydro-électriques dont elle a fait l’objet tempèrent aujourd’hui ces effets et permettent le développement de sa ripisylve.

Les iscles, au plus proche du lit vif, se présentent sous la forme de bancs de galets, de plages de graviers et de dépôts limoneux. Ces milieux renferment essentiellement des espèces végétales herbacées, le plus souvent annuelles. Ils constituent l’habitat de prédilection pour la nidification d’oiseaux patrimoniaux dans les cailloux tels que le petit gravelot et le sterne pierregarin.

Les berges sablo-limoneuses, quant à elles, sont régulièrement érodés et forment de petites falaises favorables à la nidification du martin-pêcheur, du guêpier et de l’hirondelle des rivages.

En s’éloignant du lit vif, les secteurs moins remaniés par les crues courantes voient se développer une végétation arbustive (fourrés de saules) puis la ripisylve. Elle présente plusieurs faciès selon le taux d’humidité dans le sol :

  • Populaie à peuplier blanc et noir avec frêne et orme,
  • Dans les secteurs les plus humides, aulnaie-saulaie.

Cette forêt ripicole renferme souvent des zones d’eaux lentes, des bras secondaires, où se retrouve la tortue aquatique cistude, l’agrion de Mercure (petite libellule patrimoniale) et surtout le castor, espèce emblématique de la Durance. Elle est également l’habitat d’un très grand nombre d’oiseaux.

Enfin, ses vieux arbres matures sont riches en insectes saproxyliques tels que le lucane ou le grand capricorne. La confluence Durance-Verdon s’inscrit dans ces milieux remarquables.

Enfin, cette unité paysagère présente aussi la particularité de renfermer le bassin d’éclusées de Cadarache (installation liée au canal EDF). Ce vaste plan d’eau offre une richesse toute particulière de l’avifaune. Les berges boisées et roselières sont d’une grande importance pour la reproduction d’espèces patrimoniales comme le blongios nain, le héron pourpré ou la rousserole turdoïde et surtout le plan d’eau accueille d’importantes colonies d’anatidés (canards, oies,…) en hivernage.

 

Les atouts et fragilités posent les bases des enjeux et des pistes d’actions. Il s’agit de mettre en avant tel composant de paysage ou telle structure dont les transformations pourraient porter atteinte à la qualité et à la valeur de l’unité paysagère.

• Les atouts

  • La majesté des paysages d’une cluse où s’exprime la force des plissements calcaires.
  • Une position de seuil paysager et confluence entre deux grandes rivières, la Durance et le Verdon.
  • Une large vallée qui offre, depuis le sud, les premiers panoramas sur les Préalpes et les Alpes.
  • Une desserte autoroutière qui rapproche l’unité paysagère de pôles urbains comme Aix-en-Provence et Manosque.
  • La proximité du Commissariat à l’Énergie Atomique et aux énergies alternatives (CEA).
  • Des milieux naturels riches et diversifiés.

• Les fragilités

  • La proximité du Commissariat à l’Énergie Atomique et aux énergies alternatives, facteur d’infrastructures lourdes et de bâtiments aux dimensions démesurées.
  • Des grandes infrastructures routières et d’énergie qui contraignent le fonctionnement de la vallée.

• Carte des infrastructures

Le profil resserré de la vallée de la Durance a contraint l’organisation routière. L’avancée des Rochers Rouges en rive gauche ont rendu la rive droite plus propice à l’installation des grandes infrastructures.

L’A51 occupe le lit de la Durance épaulée par le talus du canal EdF qui ferme toutes perspectives latérales.

L’unité paysagère est desservie par la RD952 qui longe le piedmont des reliefs du massif du Concors. C’est une route à grand gabarit qui rejoint le Centre de Recherches Nucléaires de Cadarache.

Sur cet axe se connectent les routes secondaires qui traversent le massif du Concors, à savoir la RD11 et la RD61D.

Dynamiques
d'évolution

Occupation des sols en 2006 Occupation des sols en 2019

• occupation des sols

Les cartes ci-dessus démontrent que les paysages ont peu, voire pas, évolué.

Le choix de déterminer comme limite des unités paysagères les éléments géographique fait que le centre de recherches nucléaires est à cheval sur les deux unités : le plateau de Cadarache et la vallée de la Moyenne Durance.

L’occupation urbaine de cette unité paysagère se rassemble autour du village de Saint-Paul-Lez-Durance qui occupait une position stratégique à la confluence de l’Abéou et de la Durance. Depuis, l’autoroute A51 et le canal EDF ont effacé ce statut et enclavé le village.

Clé de lecture

Le graphique exprime les évolutions paysagères et urbaines de l’unité paysagère, entre 2006 et 2021.

Il rend compte d’une manière synthétique des évolutions que porte l’unité paysagère.

Le gradient attribué à chaque item est le fruit d’observations de terrain, d’analyses cartographiques et de données.

L’analyse est quantitative.

Dans cet exemple, la surface de la forêt n'a pas évolué.

• fACTEURS d'évolution

L’actualisation de l’atlas des paysages a pour rôle de mettre en lumière les évolutions des paysages entre 2006 et 2021. Les grands bouleversements dans ces paysages de vallée ont eu lieu dans les années 1960 et 1970 et depuis peu de changements se sont opérés.

Les grandes infrastructures, que ce soit l’autoroute, le canal ou la retenue d’eau, ont en quelques sorte figé l’occupation du sol. Le site de recherche nucléaire est la seule entité amenée à se développer mais il est inscrit dans l’unité paysagère voisine du Plateau de Cadarache et de la vallée de l’Abéou.

Le PLU de Saint-Paul-Lez-Durance ouvre à l’urbanisation un secteur en entrée de ville le long de la RD952, entre le centre-ville et la zone d’activités.

Les facteurs d’évolution sont principalement :

  • L’ouverture à l’urbanisation du secteur en périphérie de village.
  • L’activité agricole.
  • Les dynamiques naturelles.
  • Les activités artisanales et commerciales.

 

Les dynamiques naturelles

Pour cette unité paysagère, les espaces de nature sont ceux autour du château de Cadarache ainsi que les milieux humides associés à la Durance et à la retenue d’eau. Ils évoluent dans leurs cycles naturels et aucun bouleversement majeur n’est survenu entre 2006 et 2021.

L’analyse comparative des clichés aériens montre une tendance à l’enfrichement de surfaces en prairie le long de l’allée d’accès au château. Le château est aujourd’hui propriété du Commissariat à l’Énergie Atomique pour l’accueil de travailleurs extérieurs. L’usage des parcelles a été modifié.

• Les dynamiques urbaines

Enserré entre les reliefs, le canal EdF et l’autoroute, le village n’a que très peu de possibilités d’extensions. Le PLU a posé les limites d’urbanisation de ses versants par le classement en EBC (Espace Boisé Classé) des espaces forestiers en couronne. Saint-Paul-Lez-Durance a vu sa population diminuer, passant de 956 habitants en 2006 à 893 en 2020 *. Cependant le PLU ouvre à l’urbanisation la zone du Collet des Lauves, en entrée nord, subordonnée à la réalisation d’une opération d’aménagement d’ensemble.

Impacts

  • Bâti diffus sur les versants au-delà de l’enveloppe du village.

* source INSEE 2006 avec mise à jour en 2009 et chiffres de décembre 2020

• Les dynamiques économiques

L’agriculture

Les zones cultivées n’ont pas évolué en termes de surface ; le PLU confirme leur zonage. C’est une agriculture relictuelle, dans l’interstice entre l’autoroute et le canal, en contrebas de ce dernier. Les évolutions pourraient se faire dans le type de cultures. Elles sont aujourd’hui essentiellement des cultures de blé et des prairies.

Impacts

  • Composition d’une mosaïque agricole de prairies et majoritairement de cultures céréalières.
  • Enfrichement des prairies aux abords du château de Cadarache.

 

Les activités artisanales et commerces

Ces activités se sont installées le long de la RD952. La qualité sommaire de leurs bâtiments et les abords minéralisés répondent avant tout à des impératifs de fonctionnalité et offrant des espaces peu qualitatifs. Implantées en entrée d’agglomération, ces zones d’activités artisanales et commerciales sont très prégnantes dans le paysage.

Impacts

  • Front bâti en pied de versant boisé.
  • Surfaces minérales de parking, zones de stockage et de manutention.

Les projets futurs identifiés en 2006,
qu'en est-il en 2021 ?

Ouvertures de carrières sur les terrasses de Durance ou sur les versants
une dans le vallon de Rourabeau.

Incidences du projet ITER
élargissements routiers, pistes d’accès : en cours.

Pression de l’urbanisation autour des villages
non confirmée.

Projet de liaison autoroutière (A518) depuis l’A51 vers Rians et l’A8
non retenu.

Mise en œuvre du Projet d’Intérêt Territorial de l’État “Durance”.
Schéma Directeur d’Aménagement et de Gestion des Eaux (SAGE) : projet engagé en 2020.

enjeux &
pistes d'action

Les évolutions constatées permettent d’établir les enjeux. Les enjeux sont les aspects des évolutions qui préoccupent les acteurs du territoire, les gestionnaires et/ou les populations.

La sensibilité écologique et paysagère de la Durance

Forêt riveraine, plans d’eau, mares et étangs sont d’une grande richesse écologique.

L’espace naturel de la rivière au contact des falaises et des versants boisés constitue un ensemble particulièrement pittoresque.

Les boisements de cèdres et la chênaie blanche du domaine de Cadarache sont remarquables.

 

La sensibilité visuelle

Les sites de la Moyenne Durance forment l’arrière-plan, l’horizon au sud de la vallée.

Les vues étendues, proches et lointaines sur l’ensemble des versants ainsi que sur les piémonts et les abords de la RD 952 depuis Cadarache jusqu’à Saint-Paul-lez-Durance et au défilé de Mirabeau, exposent toute modification des lieux à un risque d’impact paysager majeur.

En particulier, le paysage présente une sensibilité très forte face aux projets d’éoliennes.

L’identité de village de Saint-Paul-Lez-Durance

Le village s’aperçoit depuis la RD952. Il est reconnaissable par la forme groupée de ses habitations, le clocher de son église qui pointe juste au-dessus des toits et ses alignements de platane. Il a tout le charme du village avec des panoramas sur la Durance.

  • Futur front bâti entre la vallée de l’Abéou et le vallon Rourabeau, urbanisation subordonnée à une opération d’ensemble qui permettra d’en assurer la qualité architecturale et paysagère.
  • Diffusion du bâti au-delà de l’enveloppe du village et désorganisation des limites urbaines.

L’activité agricole

L’agriculture tient un rôle essentiel dans l’entretien des paysages. Elle contient la forêt, préserve les espaces ouverts riches de biodiversité.

  • Lecture des formes de relief et de la topographie.
  • Maintien de la diversité des paysages.

 

Le développement des activités commerciales, artisanales et industrielles

Nécessaires à l’économie du territoire, elles ont le désagrément d’une qualité urbaine souvent médiocre, d’autant plus prégnante que la zone s’est installée le long de la route départementale en périphérie du village :

  • Juxtaposition de bâtiments, chacun répondant à des impératifs fonctionnels, des opportunités foncières et au besoin d’être vus.
  • Bâti rudimentaire (forme, couleurs vives…) et accumulation d’enseignes et panneaux publicitaires.
  • Perte de lecture des limites de la ville et dégradation des paysages d’entrée d’agglomération, avec l’étirement des zones bâties et la création de zones monofonctionnelles.

Valoriser l’agriculture pour son rôle dans l’entretien des paysages et le maintien de la qualité paysagère

Encourager une agriculture diversifiée qui participe à la multiplicité des paysages.

Soutenir l’agriculture de proximité en faveur de la reconstitution des circuits courts, pour favoriser les pratiques extensives respectueuses de l’environnement.

Encourager la reconversion de friches en cultures.

Encourager la réhabilitation des bâtiments d’exploitation traditionnels et la préservation des petits éléments : puits, cabanons, murs en pierre…

Maîtriser le développement de l’urbain le long des axes routiers

Organiser les extensions en cohérence avec la trame urbaine.

Aménager des coupures d’urbanisation pour éviter les continuums urbains et la perte de lecture des limites.

Composer les nouveaux paysages des abords.

Éviter la succession des zones d’activités et commerciales et aller dans le sens de leur mutualisation.

Contrôler l’affichage : enseignes, panneaux publicitaires…

Accompagner le développement de l’habitat individuel

Limiter l’effet « mitage » des boisements en pensant densité et forme.

Assurer l’inscription des nouvelles constructions dans la pente pour éviter des terrassements « cicatrices ».

Promouvoir une qualité architecturale conforme à l’identité locale pour éviter la répétition d’un modèle standardisé.

Maintenir des espaces tampon entre les zones habitées et les boisements : prairies, parcelles cultivées…

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