identité
paysagère

Le massif de la Montagnette est une émergence calcaire au milieu des plaines alluviales du Rhône et de la Durance.

Dimensions
7,5 km d'est en ouest et 9 km du nord au sud.
Altitude maximale
168 m au rocher de Raous
Altitude minimale
8 m à Boulbon
Superficie
39 km²
Population
5 877 habitants
(Insee 12/2020)
Relief
petit massif calcaire

Le massif de la Montagnette tient un rôle important dans ces paysages de plaine par les points de vues qu’il offre sur les vastes étendues qui se déroulent à ses pieds. Les villages de Boulbon et de Barbentane se sont nichés au pied des versants boisés.

Ce petit massif calcaire, ne dépassant pas les 168 m à son point culminant, sépare la plaine du Comtat à l’est de la vallée du Rhône à l’ouest.

C’est un massif essentiellement occupé par des pinèdes. Si son altitude est faible, son relief n’en est pas moins tourmenté. Seuls quelques fonds plats de vallons ont permis une occupation humaine et une mise en culture des sols. La succession de petits sommets, de falaises et collines aux pentes abruptes compose un relief compact. Quand la topographie en donne les opportunités, l’agriculture s’est développée sur les fonds des petits vallons ou plateaux intérieurs comme aux Bouisses sur la commune de Boulbon ou au lieu-dit l’Étang à Barbentane.

C’est au cœur du massif que s’est installée au XIe siècle l’abbaye de Saint-Michel-de-Frigolet, d’abord simple prieuré. Entouré de ses collines, le lieu isolé convenait sans doute à cette communauté de chanoines inspirée de l’ordre des cisterciens et de leurs vœux de dépouillement et de simplicité. Saint-Michel-de-Frigolet est une des deux seules abbayes de France de l’ordre des Prémontrés qui place la contemplation et l’action de prêche comme règles de leur vie religieuse.

L’atlas des paysages de 2006 décrit le massif ainsi :

Le massif calcaire de la Montagnette apparaît, telle une île dans la plaine de Maillanne, non loin du confluent du Rhône et de la Durance.

Le relief est tourmenté : des falaises abruptes surmontent de profonds vallons et des cuvettes cultivées.

Le paysage est sec. Rochers, garrigues et pinèdes, champs d’oliviers et d’amandiers contrastent avec la trame régulière des haies de cyprès des plaines irriguées des alentours.

Communes

Aucune
Partiellement
Boulbon, Barbentane, Graveson, Tarascon

Premières impressions

Montagnette… petite montagne à l’ouest et en bordure du Rhône, longue ondulation qui interrompt la plaine de Maillane au couchant. Elle apparaît, ocre et aride, en toile de fond au travers des alignements de cyprès. Cette présence est accentuée par une topographie massive qui semble un îlot naturel entre Avignon et Tarascon. Attrait de l’ombrage des pins, à l’odeur tenace sous l’écrasant soleil d’été. Désert minéral des versants et des falaises. Havre habité des dieux, ponctué d’oratoires, de chapelles. Magie de l’abbaye de Frigolet, lieu symbolique, de forte appropriation collective comme une oasis spirituelle et dominicale.

 

Regards sur la Montagnette

Les écrivains

La Montagnette fait partie des lieux magnifiés par Frédéric Mistral, le “voisin de Maillane” qui fut collégien à Saint-Michel-de-Frigolet. Alphonse Daudet situe “L’Elixir du Père Gaucher” dans l’abbaye de Frigolet. Marie Mauron évoque de façon saisissante le massif dans “Frigolet, cœur de notre Palestine” – 1965

“Je lui montrai à mon midi la chaîne des Alpilles.(…) Je fis demi-tour plus à l’ouest et lui montrai une autre chaîne agenouillée de même dans le nimbe du Rhône qui se dorait comme le fond d’un primitif”.

“La Montagnette (…) suit le fleuve depuis sa sortie d’Avignon et l’abandonne là, au bord du delta, sans cesser de le suivre amoureusement du haut de ses pitons où méditent de grands cyprès et où les pins chantent l’antienne…”

“Ce paysage est pur comme ceux des plus pures des fresques. Il est juste au sens musicien du mot. Et par quels moyens dépouillés il arrive à cette maîtrise ! (…) Pauvre et stérile au temporel, cette terre-là est prédestinée, vouée à la seule beauté (…)”

 

Les peintres

Dès 1905, depuis le Mas de Martin à Graveson, Auguste Chabaud peint inlassablement la Montagnette, en touches de couleurs vives, exaltant la lumière par des à-plats de ciel bleu de Prusse qui contrastent avec le blanc pur des calcaires…

Couleurs de l'unité

Gris vert de la garrigue, vert sombre des pinèdes ; blanc, gris et ocre des falaises, vert argenté des oliviers ; gris, blanc, rose des arbres fruitiers ; vert tendre, puis orange et rouge des vignes ; blanc, ocre et rose de l’architecture…

sous-unités
paysagères

Les sous-unités paysagères individualisent des paysages qui composent une unité paysagère et font valoir des spécificités au sein de l’unité.

structureS
paysagèreS

Un paysage géomorphologique original

L’érosion différentielle a dégagé ce relief appalachien d’un horst calcaire très tectonisé. Une crête d’orientation nord-est à sud-ouest réunit les points culminants San-Salvador (161 mètres), Moure-Savoyard (158 mètres), Rocher-du-Raous (167 mètres) et le Rocher-Troué (162 mètres).

Abrupts rocheux, falaises, plateaux et moutonnements des versants régulièrement entaillés de nombreux vallons encaissés fondent la particularité de cette unité karstique.

 

Le paysage végétal spontané est caractéristique des collines provençales

La forêt originelle de chênes verts a été amoindrie maintes fois par les incendies ; il n’en reste que quelques bouquets. La garrigue à chênes kermès prédomine de Boulbon à Gratte-Semelle au cœur du massif et sur le versant sud-est à Graveson. Des faciès particuliers sont déterminés par la présence du genêt scorpion, du thym, du buis, des cistes et du romarin. Le genévrier de Phénicie apparaît sur les lignes de crête. Au pied des falaises se développent de belles formations de ripisylve à peupliers blancs. La pinède d’Alep caractérise le site de Frigolet. Elle joue un rôle important dans l’ambiance paysagère du massif malgré les incendies.

 

Un paysage agraire de terroir méditerranéen sec

À l’intérieur du massif, les terres cultivées sont exiguës, cernées par les versants de garrigue ou de pinède toujours proches. Le paysage rural ne prend de l’ampleur que sur les terrasses périphériques qui annoncent les riches plaines voisines. Les cuvettes intérieures sont occupées par des cultures sèches. Elles abritent sur un petit parcellaire les reflets gris-verts des oliviers. Quelques cyprès entourent les mas. Les terroirs du mas du Grès et du quartier de Gaffin à Boulbon sont irrigués par le canal du Gaudre et se différencient par leur mosaïque de maraîchage et de vergers. Les éboulis décomposés et mélangés de « terra rosa » du piémont périphérique portent une ceinture de cultures sèches de vergers d’amandiers, d’abricotiers et de cerisiers illuminant le paysage printanier. S’y mêlent quelques vignes et des oliviers. De rares mas sont implantés en limite des cuvettes cultivées et de la garrigue des piémonts.

 

Un paysage bâti remarquable

L’empreinte du sacré dans le paysage est constante: Des croix et des oratoires ponctuent chemins et carrefours, des chapelles jalonnent les versants et les belvédères sur la plaine (Saint-Julien, Saint-Marcellin, Saint-Victor, Saint-Bonnet…) sans oublier au cœur du massif l’abbaye de Saint-Michel-de-Frigolet. L’occupation humaine du massif est étroitement liée au prieuré.

Ajoutées à cela, la majesté des paysages et la sérénité trouvée à quelques lieues de l’agitation urbaine qui confèrent aux lieux une qualité rare, celle d’un havre de paix, de retraite et de méditation.

L’abbaye de Saint-Michel-de-Frigolet est nichée sur un replat en pente douce, au cœur du massif. Ses flèches et clochetons se détachent de la garrigue des sommets. Etape du pèlerinage vers Saint-Jacques-de-Compostelle, l’église initiale du XIIe siècle a été intégrée au XIXe siècle dans un ensemble néo-gothique. Clochers aigus, tourelles, faux bastions et murs à créneaux enserrent les constructions qui comprennent une ferme, des ateliers et une hostellerie. L’insertion de cet ensemble dans son site revêt un charme désuet émouvant.

 

L’habitat groupé

Barbentane et Boulbon sont les deux seuls villages de la Montagnette. Ils sont implantés sur les rebords du massif. Barbentane domine la confluence Rhône-Durance à proximité d’Avignon. Ce gros bourg agricole s’adosse au premier ressaut nord de la Montagnette et est veillé par un haut donjon escorté d’oliviers. Boulbon, village agricole au pied de collines parfumées, est dominé par les ruines d’une imposante forteresse gardant jadis la frontière de la Provence.

 

Les carrières font partie du paysage de la Montagnette

Les excavations pour l’exploitation de calcaires durs ont entaillé les versants du Défens et de Brun sur la commune de Boulbon. Les éboulis présents sur le piémont sud ont alimenté des gravières, depuis Gratte-Semelle jusqu’au mont des Cigales et dans le vallon des Aréniers à Graveson. Les sites excavés, puis abandonnés jalonnent la terrasse de piémont et les vallons attenants. Certains ont été remis en culture.

caractérisation
paysagère

La couverture végétale 2006 La couverture végétale  2018

• focus sur les milieux naturels

Le massif de la Montagnette est un petit massif calcaire, avec ses escarpements et barres rocheuses, en limite ouest de la plaine du Comtat, qui émerge au milieu de la plaine agricole de Châteaurenard, très plate.

Le relief présente une succession de crêtes érodées et de dépressions intermédiaires. La partie nord offre des secteurs de plateaux entrecoupés de vallons.

Son couvert végétal est constitué d’une mosaïque de zones rupestres, de garrigues à romarin et à chêne kermès (Quercus coccifera) et de pinèdes à pin d’Alep (Pinus halepensis).

Les pelouses sèches de ce massif accueillent d’intéressantes populations de dipcadi tardif (Dipcadi serotinum), espèce protégée, en limite orientale de son aire de répartition. Le vallon des Areniers abrite dans le sable d’anciennes carrières une plante rare et protégée : le corisperme de France (Corispermum gallicum).

Les vallons, plus frais et plus humides voient le développement du chêne vert (Quercus ilex), du chêne pubescent (Quercus pubescens) et de l’érable de Montpellier (Acer monspessullanum).

Les secteurs rupestres (parois, croupes rocheuses, éboulis) hébergent une flore et une faune spécifiques mais ce sont surtout les nombreuses parcelles agricoles traditionnelles qui sont remarquables en piémont et sur les plateaux. On y trouve de nombreuses plantes messicoles comme Biforia radians, Adonis annua ou Platycapnos spicata. Certaines parcelles sur les piémonts de Graveson abritent la très rare tanaisie annuelle (Vogtia annua), plante d’affinité ibérique.

Enfin, ses milieux agricoles sont également favorables aux oiseaux insectivores comme le guêpier d’Europe (Merops apiaster) ou le rollier (Coracias garrulus).

Les atouts et fragilités posent les bases des enjeux et des pistes d’actions. Il s’agit de mettre en avant tel composant de paysage ou telle structure dont les transformations pourraient porter atteinte à la qualité et à la valeur de l’unité paysagère.

• Les atouts

  • Un relief tourmenté et ses pinèdes
  • Le charme de l’intimité de petits vallons cultivés.
  • Un patrimoine architectural religieux avec ses nombreux oratoires, chapelles et édifices religieux dont le plus emblématique est l’abbaye de Saint-Michel-de-Frigolet.

• Les fragilités

  • Le risque encouru par ses vastes étendues de pinèdes sensibles aux incendies.
  • La faible rentabilité des petites surfaces cultivées.
  • L’impact visuel des lignes HT.
  • Le projet de parc photovoltaïque sur le site de Gratte-Semelle, dans un environnement boisé et face à la plaine de Maillane.

• Carte des infrastructures

A l’image de son relief compact et tourmenté, seules deux routes traversent le massif ; une selon un axe nord/sud et la seconde est/ouest. Elles empruntent des fonds de vallons tantôt resserrés tantôt évasés prenant des allures de plateaux intérieurs.

Les parcours se déroulent sous le couvert des boisements de pins et de chênes verts. Quand celui-ci s’interrompt, les vues s’ouvrent sur les oliveraies et les prairies.

La RD35E, depuis Barbentane, donne à découvrir la mosaïque agricole au cœur de ce petit massif boisé. La RD81 est plus fréquemment forestière.

L’ensemble du massif est ensuite parcouru de nombreux chemins et pistes.

Les horizons du massif sont hérissés des pylônes des lignes Haute-Tension qui se croisent dans l’emprise de l’unité paysagère.

Un projet de parc photovoltaïque est signalé à Gratte-Semelle

Dynamiques
d'évolution

enjeux &
pistes d'action

Les évolutions constatées permettent d’établir les enjeux. Les enjeux sont les aspects des évolutions qui préoccupent les acteurs du territoire, les gestionnaires et/ou les populations.

Une identité des lieux marquée par un sanctuaire

Le site sacré de Saint-Michel-de-Frigolet.

 

Le massif naturel et désertique contraste avec le monde humanisé, agricole et urbain environnant.

Son paysage est une conjugaison des images traditionnelles de la campagne et de la colline avec

  • Une complémentarité des terroirs secs de piémont, des bassins intérieurs et des versants de garrigue et de pinède,
  • Une géomorphologie puissante avec des secteurs de falaises, des affleurements rocheux et un paysage minéral,
  • Des sites préservés : les villages de Boulbon et de Barbentane, l’abbaye de Saint-Michel-de-Frigolet.

 

Une grande sensibilité visuelle de l’ensemble des versants périphériques et des crêtes

La Montagnette est posée comme une île entre la vallée du Rhône et la plaine du Comtat. Elle constitue l’horizon fortement perçu depuis ces espaces plans.

Il faut noter que le Guide Éolien PACA a inscrit en zone de sensibilité majeure l’ensemble de l’unité de paysage : l’implantation de parcs éoliens est a priori incompatible avec ces espaces.

La pérennité de l’activité agricole

Bien que l’agriculture soit peu présente en termes de surface, son rôle est majeur dans l’entretien des paysages et dans le maintien de la qualité paysagère des vallons et des plateaux.

Les oliveraies sont un des motifs paysagers qui construisent la particularité paysagère de la campagne provençale.

  • Maintien de la mosaïque parcellaire.
  • Maintien des espaces ouverts des vallons et plateaux.
  • Préservation des oliveraies, paysages agricoles porteurs d’aménités.

 

Les espaces forestiers

Relativement épargnés par les incendies, ces espaces n’en portent pas moins d’enjeux. Ils font l’identité paysagère du massif de la Montagnette. Son paysage remarquable de collines provençales compose les horizons et le cadre paysager de la vallée du Rhône et de la plaine du Comtat. On devine aisément les impacts sur ces paysages du passage du feu qui transformerait radicalement les ambiances paysagères.

Le développement de la production d’énergie solaire porte préjudice à l’homogénéité des ensembles forestiers.

  • Valeur et qualité paysagère du massif.
  • Attachement des populations à leurs collines boisées.
  • Forte sensibilité aux incendies.
  • Fragmentation si implantation de parcs photovoltaïques.

 

Les activités de loisirs et le tourisme

L’activité touristique participe à la vitalité d’un territoire. Elle est ici essentiellement portée par l’abbaye de Saint-Michel-de-Frigolet mais les risques que peut faire peser une trop grande fréquentation sont aussi connus.

Des sentiers de randonnée parcourent le massif. Ils peuvent être l’occasion de stationnement sauvage. Il n’existe pas réellement de zones de parking pour les randonneurs. L’accueil de visiteurs implique la réalisation d’équipements notamment des aires de stationnement aux abords des lieux visités. Dans les espaces naturels, l’information est aussi importante notamment quant au respect des milieux et habitats naturels. Le massif de la Montagnette ne subit pas les dégradations d’une trop grande fréquentation mais cela n’exonère pas d’une vigilance et d’une sensibilisation auprès des populations.

  • Vitalité du territoire.
  • Dégradations potentielles des milieux naturels.
  • Risque incendie par malveillance ou imprudence.
  • Équipements et infrastructures d’accueil en site naturel.

 

* selon la méthodologie des atlas des paysages 2017

Les périmètres de protection en 2021

Accompagner le développement de l’habitat individuel

Limiter l’effet « mitage » des boisements en pensant densité et forme.

Promouvoir une qualité architecturale conforme à l’identité locale pour éviter la répétition d’un modèle standardisé.

Aménager les interfaces avec les milieux forestiers pour assurer leur préservation et limiter les risques pour les biens, les personnes.

Éviter des formes, des matériaux et des couleurs étrangers aux palettes locales.

Développer le sylvo-pastoralisme pour le gain dans l’entretien des paysages et la gestion du risque incendie

Aider les éleveurs en place et accompagner les nouveaux projets.

Créer de nouvelles zones de parcours.

Faciliter la mise en place d’équipements/bergeries…

Valoriser l’agriculture pour son rôle dans l’entretien des paysages et le maintien de la qualité paysagère

Encourager une agriculture diversifiée qui participe à la multiplicité des paysages.

Soutenir l’agriculture de proximité en faveur de la reconstitution des circuits courts, pour favoriser les pratiques extensives respectueuses de l’environnement.

Encourager la reconversion de friches en cultures.

Accompagner les équipements nécessaires à l’activité agricole : hangars, serres… dans leur forme, dimensions, matériaux…

Encourager la réhabilitation des bâtiments d’exploitation traditionnels et la préservation des petits éléments : puits, cabanons, murs en pierre…

Préserver les massifs forestiers

Organiser et gérer l’accueil des visiteurs.

Veiller à des aménagements de lutte contre les incendies intégrés au paysage : pistes DFCI, citernes…

Encadrer et veiller à l’entretien des forêts privées.

Accompagner la découverte des grands espaces de nature

Privilégier l’accès aux espaces de loisirs par des moyens alternatifs à la voiture : modes doux, navettes… pour limiter les besoins en aires de stationnement notamment.

Informer et sensibiliser les usagers sur les préjudices liés à des pratiques inadaptées et les « bonnes conduites » à avoir, notamment sur le risque incendie.

Maîtriser le développement des énergies renouvelables et des infrastructures énergétiques

Tenir compte des impacts sur les paysages : déboisement pour l’implantation de fermes photovoltaïques.

Développer et encourager le solaire en toiture.

Tendre vers l’enfouissement des lignes HT et THT.

Engager la reconversion des zones d’extraction et des décharges : dépollution et renaturation en priorité avant tout changement de vocation.

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