L’unité paysagère de la chaîne de Castillon marque la transition entre des grands ensembles aux écritures paysagères marquées et contrastées.
L’unité paysagère de la chaîne de Castillon marque la transition entre des grands ensembles aux écritures paysagères marquées et contrastées.
La nouvelle unité paysagère ainsi redessinée se compose des cuvettes de Roquefort-la-Bédoule et de Carnoux-en-Provence encadrées par les massifs de Carpiagne, de la Tête de Douard au nord et de Fontblanche et du Baou de Redon au sud.
L’unité paysagère de la chaîne de Castillon marque la transition entre des grands ensembles aux écritures paysagères marquées et contrastées. Ce sont les paysages littoraux et collinaires de la baie de La Ciotat, la force minérale du massif des Calanques et l’urbanité de la vallée de l’Huveaune. À ces ensembles il faut ajouter la ruralité du plateau de Cuges-les-Pins.
La présente unité paysagère emprunte à chacun de ces ensembles un peu de leur identité paysagère : au massif calcaire des Calanques, les falaises de Castillon, de Fontblanche et du Baou de Redon ; au plateau du Cuges ses paysages agricoles et viticoles et à celle de la vallée de l’Huveaune ou de la baie de La Ciotat leur urbanité.
L’unité paysagère dévoile des paysages contrastés. Le hameau de Roquefort s’entoure de vignobles et conserve une authentique ruralité. Ce paysage viticole est encadré des rebords boisés des falaises calcaires. Passé l’autoroute A50, les vallons de Roquefort-la-Bédoule et de Carnoux-en-Provence déroulent leurs paysages urbains d’habitat individuel.
Si l’autoroute A50 fonctionne comme une limite paysagère, le vallon de Roquefort installe la continuité géographique que confirment les massifs qui cadrent l’unité paysagère et dessinent les limites à la fois fonctionnelles et visuelles.
L’unité de paysage de Castillon se compose d’une ligne de cuestas qui court de Castillon à La-Bédoule. Le profil de ces falaises caractéristiques est identitaire des lieux.
Le paysage de campagne provençale évoque un monde rural encore préservé.
Quelques mutations ponctuelles annoncent les pratiques urbaines de la ville proche : pavillons essaimés aux abords des villages, sentiers balisés et aires de pique-nique…
Des champs de vignes en damier dessinent un plan calme et régulier que surmonte au sud le massif du Montounier.
Cet espace nettement circonscrit, fermé, contraste par son horizontalité avec les versants et les abrupts qui l’encadrent.
Le contraste est affirmé par le jeu des couleurs changeantes des vignes avec les garrigues et les pinèdes sombres des reliefs.
Le chemin se poursuit, grimpe sur les versants pour franchir les crêtes et offre la découverte de plateaux de garrigue et de cuvettes cultivées.
Cette petite unité de transition entre les grands ensembles du massif de la Sainte-Baume, du bassin de Cassis, de l’Huveaune et de la baie de La Ciotat, est restée à l’écart des interprétations littéraires ou picturales.
Les sous-unités paysagères individualisent des paysages qui composent une unité paysagère et font valoir des spécificités au sein de l’unité.
Des sous-unités ont été définies par l’atlas des paysages de 2006. De cet atlas sont retenues les sous-unités paysagères des barres de Castillon, de Fontblanche et du massif de la Tête-du-Douard et des cuvettes de Roquefort-la-Bédoule et de Carnoux-en-Provence. Elles portent aujourd’hui une urbanisation composée d’habitat individuel et de collectifs en leur centre-ville. Ces cuvettes ont perdu leur caractère naturel et sont devenues urbaines. Seul le vallon de Roquefort conserve ses paysages viticoles.
C’est la puissance du paysage géomorphologique qui caractérise les lieux. L’alternance des boisements de pins, des plans de garrigue et des vallons encaissés, surmontés par les barres de calcaire blanc, conforte la primauté du relief.
Le relief du massif de la Tête-du-Douard se développe en continuité avec les ubacs de Castillon et de Fontblanche. Il est couvert de pinèdes anciennes, de plans à pelouses et à garrigue dégradée.
Par intermittence, des perspectives s’ouvrent vers les lointains sur le littoral de la baie de Cassis, sur la Sainte-Baume avec le Pic de Bertagne et sur la vallée de l’Huveaune.
La vigne et les arbres fruitiers dominent dans la cuvette de Roquefort orientée ouest-est, entourée de pinèdes et surmontée au sud par l’extrémité occidentale des barres rocheuses.
Par places subsistent des friches liées à d’anciennes carrières et mines…
L’unité constitue un espace de contact entre les grands ensembles géomorphologiques du massif du Douard, voûte anticlinale dissymétrique et disloquée et le massif du Cap Canaille et son calcaire à lentilles gréseuses datant du Turonien (Crétacé supérieur, soit environ -94 à -90 Millions d’années),
Les boisements de pins d’Alep sur les plateaux et les versants contrastent fortement avec les secteurs de garrigue comme avec les surfaces de pelouse rase et les parcours à moutons.
Le paysage ouvert des cuvettes cultivées en vignes et en vergers présente un grand attrait.
Les domaines viticoles et les vergers à Roquefort-la-Bédoule, avec leur encadrement arborescent de pins d’Alep et de chênes, sont remarquables.
Les centres villageois agglomérés de Carnoux-en-Provence et de Roquefort-la-Bédoule sont entourés par une urbanisation pavillonnaire. Quelques anciens domaines structurent le paysage tels le château de Roquefort et le château de Julhans.
Sur la frange ouest, l’autoroute pénètre dans le relief et forme un élément paysager construit spectaculaire.
La carrière ouverte sur l’ubac des Quatre Thèmes* occupe un seuil vers Aubagne : elle est fortement perçue car proche de l’autoroute. D’anciennes carrières de petite taille autour de Roquefort-la-Bédoule relèvent désormais des friches industrielles.
Les vallons renferment des cultures traditionnelles, assez favorables pour la biodiversité : olivettes, vignes… et anciennes restanques. Associé à ces cultures, un cortège de plantes messicoles se développe et les pratiques mises en œuvre laissent possible l’épanouissement de cette flore caractéristique. Les chemins se bordent de coquelicots, bleuets, pieds d’alouette et de cortèges d’orchidées… Ces ensembles accueillent nombre d’insectes et de reptiles. Elles sont aussi précieuses en raison des vertus qu’elles peuvent présenter : qualités nectarifères et pollinifères, ressources alimentaires pour la faune.
La mise en culture des versants a été à l’origine de l’aménagement des pentes en restanques. Certaines abandonnées sont encore des habitats pour la flore et la faune.
La particularité de cette unité paysagère, du point de vue de la biodiversité, est la présence de quelques îlots de forêts matures, dans les vallons en exposition nord, et notamment de beaux peuplements à ifs dans le secteur de Fontblanche.
• Les atouts
• Les fragilités
• Carte des infrastructures
Avant sa construction, la RD559 reliait Aubagne à La Ciotat par le Pas d’Ouillier. Cet axe historique, sinueux à flanc de versant ou en fond de vallon, est encore emprunté. Il permet notamment d’éviter la gare de péage de La Ciotat. Elle offre les paysages d’une route en fond de vallon dominée par des abrupts rocheux. À partir de la RD559, la RD41e traverse Carnoux-en-Provence pour rejoindre le littoral et Cassis. Cette route constitue l’axe principal de la ville à partir duquel s’est organisée l’urbanisation. Les façades s’alignent le long de son tracé. Leur ordonnancement est souligné par les alignements de platanes qui donnent toute la qualité à ce boulevard urbain. Cette qualité se perd en sortie de ville quand les immeubles laissent leur place aux commerces et activités dont l’organisation est plus aléatoire.
L’échangeur rejoint la RD1, le long de laquelle se sont implantés les villages de Roquefort et Roquefort-la-Bédoule. La route emprunte le vallon, rejoint le plateau de Cuges à l’est et Cassis et son littoral à l’ouest après avoir traversé Roquefort-la-Bédoule. Cet axe de déplacement traverse des zones d’habitat et des petites zones d’activités et commerciales se sont greffées à ses abords. En direction de l’est, elle se faufile sous les pinèdes et puis passe en crête. Les panoramas s’ouvrent sur le massif de la Sainte-Baume et la verticalité du Pic de Bertagne surgit au-dessus des cimes des arbres.
A l’échelle de l’unité paysagère, le réseau viaire se complète d’un maillage de voies de desserte locale dont plusieurs sont en impasse, desservant les zones d’habitations.
Les évolutions constatées permettent d’établir les enjeux. Les enjeux sont les aspects des évolutions qui préoccupent les acteurs du territoire, les gestionnaires et/ou les populations.
Les vues panoramiques s’étendent sur l’ensemble du bassin cultivé, sur les versants et les cuestas de Castillon et de Fontblanche ainsi que sur les bas-versants de la Sainte-Baume.
Vers Roquefort-la-Bédoule, les versants et les crêtes en falaises structurent le paysage et sont fortement perçus.
Tout aménagement ou changement d’affectation des sols dans la cuvette sera source de modification majeure.
Le caractère plat, fermé, du paysage occasionne également une grande sensibilité dans les vues depuis le village.
Il en est de même pour l’ensemble des versants des reliefs.
La sensibilité de l’unité de paysage est très forte vis à vis de l’implantation d’éoliennes.
Sur sa périphérie, l’unité de paysage a conservé une allure sauvage liée à ses pentes abruptes, ses vallons profonds, ses falaises et ses boisements.
Cet aspect fonde la grande qualité esthétique des sites et leur intérêt écologique, tout autant que leur grande sensibilité aux incendies.
Les paysages agraires, en particulier celui de Roquefort-la-Bédoule, ont conservé un caractère paysager fort car les activités viticoles sont encore vivantes, accompagnées d’une trame entretenue de murets et de restanques.
Les domaines et leurs bouquets de grands arbres composent un paysage d’intérêt majeur avec leur écrin de garrigue, de pinède et les falaises.
Activité dynamique dont la qualité est reconnue, la viticulture construit des paysages remarquables auxquels sont attachés les riverains. Ils sont aussi l’occasion de promenades et de tourisme. La viticulture met en valeur le socle support en révélant jusqu’aux micro-reliefs et offre des motifs paysagers d’une parfaite géométrie :
L’attachement des populations à leurs espaces forestiers tient dans la qualité du cadre de vie qu’ils offrent. Cependant ces espaces sont exposés au risque incendie, dont les conséquences sont brutales pour leur valeur paysagère. Les espaces ouverts de parcours se révèlent, quant à eux, aux randonneurs ou aux bergers. Ils ne sont pas visibles depuis les lieux de vie mais ils en font partie intégrante car ce sont aussi des lieux récréatifs.
Si elles portent le dynamisme économique du territoire, elles impliquent de nouvelles installations et le besoin d’accueil de nouvelles populations. Les communes de Carnoux-en-Provence et de Roquefort-la-Bédoule ont l’attrait de communes à taille humaine à portée de l’agglomération marseillaise.
Artificialisation et imperméabilisation des sols.
Assurer un traitement qualitatif des abords (parking, aires de stockage et de manutention) et des interfaces.
Travailler les marges de recul tout en conciliant le besoin d’être vu.
Avoir une exigence architecturale pour les bâtiments afin d’éviter le prototype et concilier les chartes des enseignes.
Avoir une gestion économe des sols et encourager des formes urbaines compactes.
Assurer l’inscription des nouvelles constructions dans la pente pour éviter des terrassements « cicatrices ».
Promouvoir une qualité architecturale conforme à l’identité locale pour éviter la répétition d’un modèle standardisé.
Assurer la continuité avec la trame urbaine existante et penser des espaces publics continus comme élément de structure urbaine (rues, places, évasement…) et non en « poches » (voies en boucle).
Aménager les interfaces avec les milieux forestiers.
Aider les éleveurs en place et accompagner les nouveaux projets.
Maintenir des surfaces suffisantes aux parcours ou les créer si nécessaire.
Faciliter la mise en place d’équipements/bergeries, nouvelles zones de parcours…
Organiser les extensions en cohérence avec la trame urbaine.
Aménager des coupures d’urbanisation pour éviter les continuums urbains et la perte de lecture des limites.
Composer les nouveaux paysages des abords.
Éviter la succession des zones d’activités et commerciales et aller dans le sens de leur mutualisation.
Contrôler l’affichage : enseignes, panneaux publicitaires…
Protéger les espaces agricoles et viticoles de l’urbanisation, élément de paysage identitaire du vallon de Roquefort.
Accompagner les équipements nécessaires à l’activité agricole : hangars, bâtiment d’exploitation… dans leur forme, dimensions, matériaux…
Encourager la réhabilitation des bâtiments d’exploitation traditionnels et la préservation du petit patrimoine bâti : puits, cabanons, murs en pierre…
Assurer un traitement qualitatif des abords (parking, aires de stockage et de manutention) et des interfaces.
Travailler les marges de recul tout en conciliant le besoin d’être vu.
Avoir une exigence architecturale pour les bâtiments afin d’éviter le prototype et concilier les chartes des enseignes.
Avoir une gestion économe des sols et encourager des formes urbaines compactes.
Assurer l’inscription des nouvelles constructions dans la pente pour éviter des terrassements « cicatrices ».
Promouvoir une qualité architecturale conforme à l’identité locale pour éviter la répétition d’un modèle standardisé.
Assurer la continuité avec la trame urbaine existante et penser des espaces publics continus comme élément de structure urbaine (rues, places, évasement…) et non en « poches » (voies en boucle).
Aménager les interfaces avec les milieux forestiers.
Aider les éleveurs en place et accompagner les nouveaux projets.
Maintenir des surfaces suffisantes aux parcours ou les créer si nécessaire.
Faciliter la mise en place d’équipements/bergeries, nouvelles zones de parcours…
Organiser les extensions en cohérence avec la trame urbaine.
Aménager des coupures d’urbanisation pour éviter les continuums urbains et la perte de lecture des limites.
Composer les nouveaux paysages des abords.
Éviter la succession des zones d’activités et commerciales et aller dans le sens de leur mutualisation.
Contrôler l’affichage : enseignes, panneaux publicitaires…
Protéger les espaces agricoles et viticoles de l’urbanisation, élément de paysage identitaire du vallon de Roquefort.
Accompagner les équipements nécessaires à l’activité agricole : hangars, bâtiment d’exploitation… dans leur forme, dimensions, matériaux…
Encourager la réhabilitation des bâtiments d’exploitation traditionnels et la préservation du petit patrimoine bâti : puits, cabanons, murs en pierre…
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